Pouvez-vous faire de l’exercice en faisant du vélo électrique ?
La réponse est clairement oui. Vous pouvez faire de l’exercice. Les raisons pourraient vous surprendre.
Vous les avez sans doute déjà vus,soulevant de la terre sur votre piste de vélo de montagne préférée ou circulant le long de la piste cyclable du quartier. Les vélos électriques semblent être partout de nos jours. En effet, les ventes ont grimpé de 28 % entre 2020 et 2021.
«Les vélos électriques offrent aux cyclistes les fonctionnalités nécessaires pour surmonter des défis tels que les grandes collines ou [la capacité de] faire un trajet plus long qu’avec un vélo classique». C’est une capacité qui ouvre la porte à des non sportifs, à des personnes plus âgées.
Le vélo électrique – avec son moteur intégré fournissant une assistance lorsque le cycliste pédale – aplanit efficacement le terrain. Ainsi, même lorsque le cycliste monte une pente de 5 ou 10 %, il roule tranquillement’. Mais où est l’entraînement là-dedans alors ?
Le vélo électrique, c’est un Solex !
Il existe une perception répandue selon laquelle rouler sur un vélo électrique équivaut à tricher. Alors, à quel point est-ce intéressant pour quelqu’un qui cherche à transpirer et à brûler des calories ? Jusqu’à présent, les études ont été à petite échelle. Mais ils ont montré quelque chose qui pourrait vous surprendre : rouler sur un vélo électrique peut constituer un très bon entraînement.
La raison en est contre-intuitive, comme le démontre une étude de juillet 2020 publiée dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health. Les chercheurs ont découvert que même si les volontaires de l’étude qui roulaient sur des vélos standards avaient une fréquence cardiaque et une perception d’effort plus élevées, ceux qui utilisaient des vélos électriques avaient une dépense énergétique globale plus élevée. En effet, les utilisateurs de vélos électriques roulaient plus fréquemment chaque semaine. Et leursorties étaient plus longues;
Les vélos électriques « pourraient être une méthode appropriée pour améliorer l’activité physique bénéfique pour la santé chez les adultes en bonne santé », ont conclu les chercheurs. Certains diront : “Argument marketing, c’est pas très sérieux”. Il faut en effet se méfier.
Rouler plus loin, plus souvent
“Le plus grand avantage des vélos électriques est qu’ils permettent à des personnes qui ne feraient normalement pas de vélo d’en faire du vélo – et ils l’utilisent plus souvent et plus loin”. On peut en effet l’imaginer.
Moi-même, grand adepte du vélo, le vent, les faux plats ne m’enchantent pas beaucoup et me découragent souvent !
Une petite étude a suivi 17 participants (c’est peu mais on fait avec ce que l’on a) au cours de trois activités : marcher, faire du vélo conventionnel (les puristes diront : “du vélo quoi !”) et faire du vélo électrique (du Solex…) sur un itinéraire vallonné de 4 kilomètres. Selon les chercheurs, la dépense énergétique était la plus élevée pour les cyclistes conventionnels dans la montée et pour les marcheurs dans la descente. Cependant, l’énergie totale moyenne exercée par les participants sur l’ensemble du parcours était la même, qu’ils marchent, fassent du vélo ou conduisent un vélo électrique. Etonnant ! Non ?
À noter également : même si les cyclistes électriques participant à cette étude brûlaient globalement moins de calories (ils roulaient plus vite, ce qui réduisait le temps pendant lequel ils exerçaient), ils passaient néanmoins la majeure partie de leur trajet dans une activité physique modérée ou vigoureuse.
Deux personnes faisant du vélo électrique sur un chemin.
Ces résultats indiquent que les gens ont une intensité particulière avec laquelle ils sont à l’aise pour s’entraîner. Ce niveau d’intensité préféré est susceptible d’être similaire, qu’ils conduisent un vélo électrique ou un vélo conventionnel ; ils vont simplement plus vite sur le vélo électrique parce qu’ils ont le boost électrique.
“Si je le voulais, je pourrais gravir une colline à 25 km à l’heure et je travaillerais aussi dur que sur un vélo conventionnel roulant à 20 km à l’heure”, explique un aficionado du vélo électrique (dont je tais le nom par respect …) .
Le fait que les vélos électriques donnent aux cyclistes plus de contrôle sur leur niveau d’intensité pourrait avoir des avantages surprenants en matière de forme physique. “Ce n’est pas amusant quand le niveau d’effort devient trop élevé pour vous, quand vos cuisses brûlent et vos poumons brûlent, et que vous vous dites : ‘Oh, je déteste ça’ . “Si vous pouvez réduire l’effort à un niveau qui vous convient, alors l’exercice est vraiment très amusant et agréable.”
L'agrément du vélo électrique
En conséquence, les gens peuvent rouler plus longtemps et aller plus loin. Le vélo électrique réduit efficacement la distance. Tout d’un coup, un trajet de 50 ou même 70 km est tout à fait réalisable – et c’est amusant, ajoute-t-il. « Vous arrivez à destination plus rapidement, ce qui élargit considérablement le nombre d’endroits auxquels vous pouvez accéder dans un délai raisonnable. »
“Les vélos électriques rendent le cyclisme beaucoup plus amusant, en particulier pour ceux qui n’ont peut-être pas le meilleur niveau de forme physique ou de confiance.”
Des chercheurs de l’Université du Colorado à Boulder ont également constaté que cela était vrai. Ils ont recruté 20 non-pratiquants et leur ont demandé de se rendre au travail en vélo électrique pendant au moins 40 minutes (on sait qu’au dessus de 20 minutes en tenue de ville, cela devient long) , trois fois par semaine pendant quatre semaines. Parmi leurs conclusions : Presque tous les participants ont roulé plus souvent et pendant des périodes plus longues que nécessaire. Ils ont même continué à faire du vélo durant leurs loisirs.
Les vélos électriques rendent le cyclisme beaucoup plus amusant, en particulier pour ceux qui n’ont peut-être pas le plus haut niveau de forme physique ou de confiance”, explique Peterman, qui est maintenant associé de recherche à la Ball State University. “C’est comme rouler avec un vent arrière tout le temps.”
Rendre le vélo plus accessible
Les vélos électriques semblent rendre l’exercice – et plus particulièrement le cyclisme – plus accessible à ceux qui ne sont pas de fervents sportifs, une théorie étayée par une étude de 2018 du Clinical Journal of Sports Medicine.
Ce vent arrière électrique ouvre la porte à de nombreux scénarios. Un nouveau cycliste a la confiance nécessaire pour rouler avec des partenaires plus expérimentés car ils peuvent suivre le rythme. Le fanatique du cyclisme épuisé après un entraînement en montagne est plus susceptible de monter sur un vélo électrique pour faire ses courses plutôt que d’utiliser une voiture. Et bien sûr, il y a les déplacements domicile-travail, qui permettent de s’entraîner tout en évitant de sortir sa voiture.
Conclusion
La beauté du vélo électrique est qu’il doit donner le choix au cycliste, la ballade ou l’exercice. Mais il faut éviter de tomber dans la facilité et se reposer sur le moteur en ne privilégiant que la ballade. C’est le risque du vélo électrique car tout le monde a déjà fait l’expérience, sur un vélo traditionnel, arrêter de pédaler ne vous même nulle part… Il n’y a pas le choix, pédaler…
Anne Mercier
Cycliste amateur mais passionnée. J'aime particulièrement les parcours de montagne.
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